…d’abord il y a le grain de cette argile sableuse et nue, un monde de déserts dressés en pages verticales.
La surface est comme une terre première, une page d’origine ; il y a des signes, gravés, des traces d’écriture ou d’architecture, dont on ne saisit que des bribes, une impression furtive de regarder les pages d’un manuscrit disparu. Quelques fragiles touches de couleur, bleues, rouges ou dorées, semblent échappées d’une enluminure orientale, et font renaitre un « arrière-pays ».
Ces Pages murmurent des secrets et des silences autant qu’elles les murent. Demeure une part de mystère… une source de conscience intuitive et de rêveries nostalgiques….
extrait du texte «Vertige des vestiges» d’Océane Madelaine,
écrivaine céramiste, écrit à l’exposition «terres écrites»
à la bibliothèque Ceccano d’Avignon